Puis-je bénéficier d’une pompe à insuline ?

La pompe à insuline s'adresse-t-elle vraiment à tous les patients insulinodépendants ? Pas exactement… Si ses contre-indications sont limitées, la décision de porter une pompe doit en effet être mûrement réfléchie avec son médecin.

De la théorie à la pratique

La pompe à insuline peut être prescrite au patient diabétique lorsque la maladie nécessite plusieurs injections d’insuline par jour et est difficile à équilibrer. En théorie, la pompe à insuline s'adresserait donc à quasiment tous les patients qui ont besoin d'insuline et ne souhaitent plus faire plusieurs injections par jour.

Les seules contre-indications médicales ? Une rétinopathie évolutive (qui peut entraîner des troubles de la vue) ou des troubles psychiatriques graves qui pourraient rendre le maniement de la pompe difficile.

Mais, dans la pratique, elle ne convient pourtant pas à tout le monde…

Le maître mot : motivation

À l'heure actuelle, si la pompe à insuline simplifie la vie du diabétique, elle ne réfléchit pas encore à sa place ! Non seulement elle nécessite d'en maîtriser parfaitement le fonctionnement, mais elle requiert également une grande participation du patient. C'est à lui d'adapter les doses, de réaliser les contrôles glycémiques, de réagir correctement en cas de panne…

L'insulinothérapie par pompe impose donc une certaine discipline. Elle est dès lors clairement contre-indiquée chez le patient négligent ou incapable – pour des raisons mentales ou physiques – de gérer seul sa maladie.

Deux cibles de choix

• Les femmes enceintes : la pompe à insuline aide à compenser plus facilement les fluctuations souvent importantes des besoins en insuline pendant la grossesse.

Elle permet donc de réduire le risque de complications liées au diabète. Mieux vaut l’adopter avant le début de la grossesse, parce qu’il est essentiel d’avoir une glycémie parfaitement équilibrée tout au long de cette période sensible.

• Les enfants : comme la pompe offre la possibilité d'administrer des doses d'insuline très faibles, elle est particulièrement bien adaptée aux petits.

Elle permet par ailleurs de stabiliser plus facilement leur glycémie, parfois malmenée par leur mode de vie (activité physique spontanée, grignotage…). Les pompes sont robustes et munies de fonctions de sécurité intégrées, il n'y a donc pas d'âge minimum pour les utiliser.

Seule condition : que l'enfant accepte de vivre avec un boîtier permanent et que ses parents soient disponibles pour gérer la pompe à insuline.