Avant de diagnostiquer un diabète de type 2, il existe dans certains cas des indices révélateurs de son développement. Il s'agit du stade prédiabète.
Le prédiabète se caractérise par un taux de sucre élevé dans le sang, à un niveau supérieur à la normale et inférieur à celui pathologique du diabète. Il correspond à des taux qui dépassent la norme pour la glycémie à jeun et pour l'hyperglycémie provoquée. Ce dernier aspect reflète une situation d'intolérance au glucose souvent associée au prédiabète.
Les chercheurs et les médecins s'intéressent au stade de prédiabète car cet état physiopathologique correspond à une phase critique où il est possible d'agir. À ce stade, les anomalies caractéristiques du diabète de type 2 (insulinorésistance et diminution de la production de l'insuline) commencent à se mettre en place sur une période prolongée et de manière discrète.
En effet, les patients intolérants au glucose ont un risque très élevé de développer un diabète de type 2 à long terme. Cependant, il est intéressant de noter que ce risque peut être diminué si cette anomalie métabolique est prise en charge suffisamment tôt.
Ainsi, les études cliniques montrent qu'une intervention basée sur la modification du mode de vie des personnes pré-diabétiques permet de prévenir l'apparition du diabète.
Il s'agit de modifications concernant le régime alimentaire (baisse de l'apport calorique journalier) et de l'activité physique (modérée et régulière) qui permettent :
- de contrôler la glycémie,
- de stabiliser le poids,
- et d'améliorer les autres paramètres tels que le taux du cholestérol et la pression artérielle.
L'amélioration de l'ensemble de ces paramètres participe de manière globale à réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de prévenir ainsi l'apparition des autres complications liées au diabète.
Le stade de prédiabète constitue donc une étape clé dans l'apparition du diabète. Ceci justifie une prise en charge dès l'observation d'anomalies au niveau de la glycémie notamment chez les sujets qui présentent un haut risque de développement du diabète de type 2.
Source AFD