En effet, la principale contre-indication à l’utilisation d’une pompe à insuline est le fait que la patiente ou le patient la refuse. C’est une question de perception – certains ressentent la pompe à insuline comme une « preuve » du diabète qu’ils doivent porter 24 h sur 24, alors que d’autres la verront comme une véritable libération de l’obligation de faire des piqûres. Il va de soi que la motivation est une condition absolument nécessaire à l’utilisation d’une pompe à insuline.
Des patients motivés qui ne peuvent pas porter de pompe à insuline ?
Une contre-indication temporaire peut exister dans certains cas de rétinopathie. En effet, l’amélioration de la glycémie qui résulte de l’utilisation d’une pompe à insuline peut, paradoxalement, aggraver l’état de la rétine. En effet, lorsque la correction de la glycémie est importante et rapide, cela peut aggraver la rétinopathie diabétique. C’est pourquoi il faut faire un contrôle du fond d’œil, et éventuellement effectuer un traitement de l’œil au laser, avant de commencer un traitement. Mais cette contre-indication concerne presque exclusivement des diabètes qui évoluent déjà depuis plusieurs années, il est rare que les jeunes soient privés de pompe à insuline pour cette raison.
Il y a vraiment très peu d’autres contre-indications à l’usage de la pompe à insuline. La première est l’allergie à la colle qui maintient le dispositif d’injection. Par ailleurs, certaines activités professionnelles sont incompatibles avec le port de la pompe à insuline : si vous choisissez un métier qui vous expose à des températures extrêmes, ou qui nécessite le port d’une combinaison, il faudra renoncer à la pompe à insuline.
Mais en dehors de cela, tant qu’une personne peut apprendre à se servir de la pompe à insuline, elle peut en être équipée ! Et c’est le cas de personnes très diverses, atteintes de tous les types de diabètes.
Une libération, et des responsabilités…
N’oublions pas ce point : il est nécessaire, pour porter une pompe à insuline, d’avoir été formé à son utilisation. Cela suppose généralement une hospitalisation de quelques jours auprès d’une équipe de diabétologie qui fera le point sur votre sensibilité à l’insuline et vous (ré)apprendra à compter vos glucides, conjointement avec le prestataire de santé qui s’assurera que vous êtes à l’aise avec l’appareil. Après cette période d’apprentissage, votre prestataire de santé reste bien entendu à vos cotés, mais vous êtes tout de même seul(e) maître à bord de la pompe à insuline. Cela suppose une certaine discipline et un certain contrôle. L’âge n’est pas un obstacle, mais il faut une certaine sagesse quand même !
Parlez-en !
Le choix d’une pompe à insuline est donc presque à 100 % dépendant du patient. C’est pourquoi il est important de parler régulièrement de votre traitement avec votre diabétologue, ou une autre personne de confiance dans l’équipe qui suit votre diabète. Ces échanges vous permettront de faire les bons choix… pompe à insuline ou pas !
Certaines doutes subsistent ? Cette infographie vous présente les idées reçues au sujet de la pompe à insuline.