Le début des études supérieures, l’entrée à l’université, c’est le premier pas vers la vie d’adulte. Une promesse de liberté mais aussi un changement de rythme… Malgré l’excitation de la nouveauté, s’adapter àQue ce soit dans son pays ou à l’étranger, il est tout à fait possible d’allier diabète et études universitaires, et de profiter d’une vie étudiante normale. Il suffit simplement de bien s’organiser et de prendre quelques précautions.
Nouvelle vie étudiante, nouveaux repères
Le début des études supérieures, l’entrée à l’université, c’est le premier pas vers la vie d’adulte. Une promesse de liberté, mais aussi un changement de rythme…
Devenir étudiant(e) correspond aussi souvent au moment où l’on quitte le cocon familial. C’est ainsi l’opportunité de faire certaines choses pour la première fois, que ce soit au niveau des tâches de la vie quotidienne que de nouvelles activités ou de nouvelles rencontres. Malgré l’excitation de la nouveauté, s’adapter à la vie universitaire peut être être un peu déstabilisant voire un peu stressant au début, car cela implique de trouver de nouveaux repères.
Il faut s’assurer que dans ce nouvel environnement, il y aura des personnes référentes sur lesquelles compter : en particulier un(e) ou des professeur(es) et/ou camarade(s) prévenu(e)s de ce qu’est le diabète et des initiatives à prendre en cas de problème. S’ils sont avertis des caractéristiques de l’hypoglycémie, ils pourront mieux aider.
Il est également nécessaire de trouver un lieu pour effectuer contrôles de glycémie, injections ou bolus d’insuline en toute tranquillité : l’infirmerie, une salle de repos… Pour cela, il est possible de solliciter l’avis de l’infirmier ou de l’infirmière scolaire ou du professeur principal, ou de s’organiser avec le service de santé de l’université.
Continuer à veiller à l’équilibre de son diabète
Au milieu de toutes ces nouveautés, il est malgré tout une chose qui ne doit pas changer : l’attention avec laquelle vous gérez votre diabète.
Les études supérieures demandent une importante implication personnelle, mais même en étant débordé(e), il est essentiel de surveiller ses glycémies. En effet, entre le stress des examens, celui des révisions, une alimentation sur le pouce et les soirées étudiantes, l’équilibre glycémique peut être impacté. Or, même un déséquilibre modeste fatigue, voire épuise. Vos résultats scolaires, votre santé physique mais aussi votre vie sociale peuvent en pâtir. D’où l’importance d’une bonne surveillance des glycémies et un traitement bien conduit.
Maintenir une glycémie aussi équilibrée que possible est un challenge qui n’est pas facile à relever, surtout lors de période d’examen où le stress est à son paroxysme. Un peu de sport peut aérer votre esprit et vous faire vous sentir plus léger(e) et moins stressé(e). Pensez également à prendre rendez-vous avec votre médecin ou votre diabétologue de manière régulière afin qu’il puisse vous aider et vous conseiller pour la gestion de votre traitement.
Concilier vie étudiante et bonne hygiène de vie
Il n’est pas évident de garder de bonnes habitudes quand on change complètement d’environnement. Les heures de sommeil diminuent souvent, les horaires de cours ne sont pas toujours compatibles avec des repas réguliers… Par ailleurs, les occasions de boire de l’alcool peuvent se multiplier. Si boire un verre n’est pas interdit aux étudiant(e)s qui ont un diabète, la modération est importante et il faut toujours s’alimenter en parallèle. Dans ce genre de situation, il est aussi essentiel de s’entourer de personnes sur qui compter et qui sauront réagir en cas de malaise.
Il est également primordial de faire attention à son alimentation. Si vous emménagez seul(e) pour vos études universitaires, finis les bons petits plats à la table familiale : c’est à vous de jouer ! Dans les premiers temps, vous pouvez vous faire aider dans l'élaboration de vos menus par un(e) diététicien(ne) ou un(e) nutritionniste. Il/elle pourra vous donner des astuces et des conseils pour réaliser des repas simples et équilibrés.
Enfin, il est conseillé de pratiquer une activité physique. Les facultés, comme les grandes écoles, ont des associations sportives qui proposent des cours aux étudiant(e)s ou des inscriptions à des prix préférentiels dans des salles de sport. L’activité physique, c’est non seulement un moyen de prendre soin de vous, mais aussi un bon moyen de faire connaissance avec de nouvelles personnes.
En cours, les indispensables
L’équipe pédagogique de l’université est en principe informée de votre diabète, par le biais de votre fiche médicale et/ou par vos parents. Mais pour la gestion du traitement au jour le jour, il est nécessaire de s’organiser.
Avant de partir en cours, assurez-vous d’avoir votre matériel de contrôle et de soin nécessaire pour toute la journée, voire plus si vous rentrez plus tard que prévu. Sans oublier de quoi se resucrer au cas où vous sentiriez venir une hypoglycémie.
Pensez également à avoir toujours sur vous votre carte de diabétique, ainsi que le numéro de téléphone de la personne à appeler en cas d’urgence.
Demander à bénéficier d’un tiers-temps supplémentaire
Pour les examens et concours, certain(e)s étudiant(e)s possédant un statut spécifique du fait d’une maladie peuvent bénéficier d’aménagements et de dispositions spéciales. C’est le cas des étudiant(e)s vivant avec un diabète qui peuvent se voir accorder un tiers-temps supplémentaire durant leurs épreuves pour le contrôle glycémique et le resucrage.
Les informations seront disponibles auprès de l’université. Cela n’empêchera pas d’anticiper les éventuels problèmes avec encore plus de soin en période d’examen ou de concours pour mettre toutes les chances de son côté.
Prévoir à l’avance un éventuel semestre à l’étranger
Il est de plus en plus fréquent de compléter ses études universitaires par un semestre ou un stage à l’étranger. Un(e) étudiant(e) qui vit avec un diabète peut très bien s’expatrier temporairement ! Tout est question d’organisation en amont.
Consultez votre médecin traitant pour préparer votre séjour : ordonnance bilingue, matériel, insuline… Comme pour tout déplacement, prévoyez le nécessaire pour suivre de manière optimale votre traitement. Vous pouvez également contacter votre prestataire de santé pour avoir des renseignements.
Au niveau de votre prise en charge :
- Si vous partez étudier dans un pays de l’Union Européenne, pensez à demander une carte européenne d’assurance maladie. Elle est gratuite et la demande peut se faire en ligne.
- Si vous partez étudier hors de l’Union Européenne, renseignez-vous auprès de votre caisse d’Assurance Maladie. Des accords peuvent exister avec certains pays. Si ce n’est pas le cas, renseignez-vous sur le coût des frais médicaux durant votre séjour auprès de votre compagnie d’assurance ou de votre mutuelle.
Sources :
Anne Le Borgne, infirmière d’éducation au diabète, service de diabétologie – endocrinologie, CHU de Grenoble.
Direction médicale de Dinno santé.