Il existe, bien sûr, de nombreux modèles de pompes à insuline. Ils ont chacun leur
intérêt : un réservoir plus grand, une forme plus discrète, la présence d’une tubulure ou non… Mais le fonctionnement de base d’une pompe à insuline reste toujours même.
1. Le moteur fait la pompe
Une pompe, par définition, c’est un mécanisme qui permet de déplacer un fluide. En l’occurrence, il s’agit d’un petit moteur qui fait avancer votre insuline depuis le réservoir jusqu’à votre organisme, au rythme que lui dicte le programmateur. Il est alimenté en électricité par une batterie que l’on recharge régulièrement ou des piles. Les moteurs doivent être garantis quatre ans dans les pompes à insuline traditionnelles, mais ils sont parfois jetables dans le cas de pompe patch.
2. Le réservoir, le cœur de la pompe
La précieuse insuline qui vous permet de traiter votre diabète est contenue au sein de la pompe à insuline dans un réservoir. Il existe différentes sortes de réservoirs : certains sont à remplir à la seringue (attention aux bulles d’air qui peuvent entraver l’injection d’insuline !), d’autres sont des cartouches préremplies que l’on remplace quand elles sont vides.
L’insuline est ensuite poussée dans la canule qui diffuse l’insuline dans le corps.
3. Le programmateur : une intelligence dans la machine ?
Le programmateur, c’est le cœur de l’intérêt de la pompe à insuline. C’est grâce à ce système électronique que l’appareil vous libère non seulement des injections, mais aussi du besoin d’y penser sans cesse. Le programmateur peut se trouver dans la pompe à insuline elle-même ou dans une télécommande à garder sur vous et qui communique sans fil avec la pompe elle-même. Dans tous les cas, il permet de programmer l’action de la pompe pour 24 heures au moins. L’insuline « basale » est injectée en permanence, selon un schéma qui vous est adapté et qui imite le fonctionnement normal du pancréas. Dans la plupart des pompes, un profil d’insuline basale temporaire, utilisable par exemple pendant une séance de sport, peut aussi être défini.
Les bolus sont généralement faits à la main, mais la pompe à insuline peut vous recommander la dose à injecter quand vous entrez la quantité de glucides présente dans votre repas et votre glycémie à l’aide d’un calculateur intégré.
3. Une tubulure… ou pas
Une fois que l’insuline a quitté le réservoir, elle pénètre dans une tubulure souple et résistante, un fin tuyau qui relie l’appareil pompe à la canule qui reste dans votre peau. Sa longueur varie selon le modèle de pompe ; la plupart des pompes récentes n’ont qu’une tubulure de quelques centimètres, de 30 cm à 110 cm. Dans la pompe « patch » jetable, il n’y a pas de tubulure du tout, mais une canule relié au réservoir.
4. Le fonctionnement de la pompe à insuline
Le système d’injection est donc constitué d’un cathéter, d’une tubulure, d’une canule qui pénètre dans la peau, et d’un petit patch adhésif qui le maintient en place. L’insuline, poussée par le moteur, voyage jusqu’à ce cathéter puis pénètre dans la peau pour faire diminuer votre taux de glycémie. La taille des cathéters, ainsi que leur angle par rapport à la peau, doivent être adaptés à votre morphologie et à l’épaisseur de votre peau.
Si vous êtes mince ou musclé, le cathéter sera court ou placé en angle oblique, à l’inverse si vous êtes moins musclé ou plus rond le dispositif sera long ou son angle d’insertion perpendiculaire. Il existe des canules en teflon ou en acier en cas d'allergie à l’un des composants.
Le cathéter, le réservoir et la tubulure sont des dispositifs à changer au moins tous les 3 jours en moyenne. Il faudra contrôler la glycémie 2 heures après la pose, pour prévenir les risques d’hyperglycémies ou de cétose liés à un mauvais positionnement du dispositif, et pour cela il vaut mieux éviter de le changer avant d’aller se coucher.
Vous trouverez sur www.dinnosante.fr une présentation de toutes les pompes à insuline que Dinno Santé vous propose.
Sources: McCrea, DL., Nurs Clin North Am. 2017 Dec;52(4):553-564. doi: 10.1016/j.cnur.2017.07.005. Epub 2017 Oct 5.