La néphropathie diabétique
Le diabète peut provoquer, au niveau des reins, l’apparition d’une néphropathie. Celle-ci se caractérise par une altération de la fonction rénale.
Grâce à une prévention adaptée basée sur une surveillance de la glycémie et de la tension artérielle, il est possible de diminuer le risque de survenue de néphropathie diabétique, et son niveau de gravité.
Néphropathie diabétique : définition et causes
La néphropathie diabétique désigne un mauvais fonctionnement des reins qui est lié à une dégradation de l’état des petits vaisseaux sanguins qui les parcourent.
Les principales causes de la néphropathie diabétiques sont :
l’hyperglycémie chronique,
et l’hypertension artérielle accompagnant très souvent le diabète.
Toutes deux abîment les petits vaisseaux sanguins, favorisant les complications rénales.
Néphropathie diabétique : symptômes
Les complications au niveau des reins sont souvent silencieuses. Ainsi, les symptômes de la néphropathie diabétique peuvent n’apparaître qu’à un stade avancée :
- présence de protéines dans les urines (protéinurie ou albuminurie),
- pression artérielle élevée,
- gonflement des jambes, des chevilles ou des pieds à cause de la rétention d’eau (oedème),
- fatigue et faiblesse,
- perte d'appétit.
Néphropathie diabétique : quelles conséquences ?
Si rien n’est fait pour traiter ou prévenir la néphropathie, les reins risquent de cesser de fonctionner. Ils ne filtrent alors plus efficacement le sang, et n’éliminent plus correctement l’eau en excès. On parle d’insuffisance rénale terminale.
Comme la fonction des reins est vitale, il est alors nécessaire de pratiquer une dialyse, c’est-à-dire d’utiliser une machine pour filtrer le sang à la place des reins, plusieurs fois par semaine. L’ultime solution est une greffe de rein.
Néphropathie diabétique : l’importance du dépistage
Dans ses premiers stades, la néphropathie est réversible : si les lésions ne sont pas très avancées, on peut récupérer parfaitement sa fonction rénale. C’est pourquoi il est très important de faire vérifier, lors d’un dépistage, une fois par an au moins la santé de ses reins.
Cela se fait sans difficulté : il suffit de vérifier la présence de protéines dans les urines (à l’aide d’une bandelette, ou de façon plus complète en recueillant chez vous toute votre urine pendant 24 heures) et de faire une prise de sang pour mesurer la créatinine sanguine et l’indice de filtration du rein appelé « clairance rénale ».
Ce dépistage doit être fait même si vous vous sentez en forme : au début, la néphropathie ne présente aucun symptôme.
Les tests d’urines et prises de sang peuvent être prescrits par votre médecin traitant ou votre diabétologue, mais il est conseillé d’aller voir un(e) néphrologue dès l’apparition de protéines dans les urines. Ce suivi précoce vous permettra de mieux comprendre le fonctionnement rénal et l’impact du diabète sur les reins à un moment où vous pouvez encore agir très efficacement. De plus, si la situation s’aggrave malgré tout, les traitements seront plus faciles à mettre en place.
Néphropathie diabétique : comment la prévenir ?
La première chose à faire pour prévenir la néphropathie diabétique et préserver ses reins est simple : il faut tout faire pour adopter les règles hygiéno-diététiques et pour équilibrer le diabète. Cela implique de suivre correctement son traitement, qu’il soit sous insuline ou sous comprimés.
En effet, qui dit diabète équilibré dit rareté des épisodes d’hyperglycémie, responsable d’une atteinte microvasculaire des reins. Et sans hyperglycémie, on limite les dommages au niveau des artères !
Au-delà de cela, un suivi régulier de la fonction rénale et de la tension artérielle est capital.
Sources :
Pr Natacha Germain, Chef du Service d’endocrinologie au CHU de Saint-Étienne.
Direction de la Prestation de Dinno santé.