Benjamin, 41 ans, est diagnostiqueur immobilier. Contrôles, mesures, estimation…. s’il est spécialiste des normes en immobilier, il l’est aussi pour son équilibre glycémique. État des lieux d’un quotidien rythmé par les visites et les expertises mais toujours sous haute surveillance.
Mon métier consiste à me déplacer au domicile de particuliers qui vendent ou louent leur bien immobilier pour y effectuer les diagnostics réglementaires. Recherche d’amiante, métré, recherche de plomb dans les peintures, diagnostics électricité/ gaz/ termite…
Un métier plus physique que l’on ne pense
Je suis très souvent sur la route donc il est important que je ne sois pas en hypoglycémie lors de mes déplacements en voiture. Je fais 50 000 km /an ! Cela fait partie des contraintes de mon métier et c’en est également une vis-à-vis de mon diabète. Mais, la principale difficulté concerne le temps de la mission qui est imprévisible et qui dépend en partie de la taille du bien immobilier. Plus c’est grand, plus il va falloir que je sois efficace, ce sera aussi un peu plus physique. Quelques fois, les biens immobiliers sont assez grands, sur plusieurs étages ou de très vastes maisons, donc je cours un peu partout… Il m’est déjà arrivé de faire une hypoglycémie en pleine visite ! J’ai demandé au propriétaire des lieux un verre de jus de fruit, je me suis posé le temps de reprendre mes esprits, puis j’ai finalisé mon diagnostic. Lors de mes visites, j’ai même rencontré des personnes concernées par le diabète. Du coup, on discute et parfois, on partage des conseils ou des astuces souvent au sujet des dernières technologies liées aux contrôles et à la gestion du diabète comme les systèmes de MCG, la pompe à insuline ou les avancées dans le pancréas artificiel. En plus, ces sujets me passionnent !
Le repas au centre du suivi
Suite au diagnostic de mon diabète en 2014, je n’ai pas changé grand-chose à mon mode de vie sauf l’heure de mon déjeuner. En fait, manger à heures fixes me permet de gérer au mieux ma glycémie. J’essaie donc au maximum d’être libre à midi afin de prendre le temps de manger et de faire une vraie pause. C’est ma principale contrainte. J’ai trouvé un ratio assez simple : 10 g de glucides = 1 unité d’insuline. En appliquant cette règle, ça se passe plutôt bien. Ensuite, en fonction du type d’aliment, j’applique un bolus prolongé, par exemple pour un sandwich avec du pain (donc des sucres lents) ou un repas avec du riz ou des pâtes… Dans le cas d’un repas plus industriel, avec plus de sucres rapides, je n’applique pas de bolus prolongé.
Un seul mot d’ordre : le contrôle !
Dans ma vie professionnelle, comme dans ma vie privée, pour mon diabète un seul mot d’ordre : le contrôle. Je suis passé sous pompe à insuline tout juste un an après le diagnostic de mon diabète et j’utilise un outil de mesure en continu du glucose. Cet outil m’a permis de m’adapter, il a eu un excellent impact sur mon quotidien. Mon diabétologue considère que ma gestion ressemble à une pompe avec arrêt automatique en cas d’hypoglycémie, voire un pancréas artificiel. En effet, je me contrôle 30 fois par jour au minimum, cela me permet de gérer ma glycémie presque en direct. Mes résultats de glycémie sont jugés par les professionnels comme un cas d’école… Même si une glycémie parfaite n’est pas possible, j’aime me dire que je fais au mieux pour maîtriser mon diabète. C’est aussi un moyen de faire en sorte d’éviter les complications qui y sont associées. En fait, les contraintes liées à ces multiples contrôles ne sont rien par rapport aux plaisirs simples que la vie nous réserve et dont je peux profiter pleinement grâce à eux !